Une analyse menée par la Small Business Administration en 2017, démontre que 20% des startups stagnent en « early stage » parce qu’elles sous estiment ou mésestiment le management.
Avoir une vision ou être un expert en tech, ne suffit pas à développer une entreprise. Une idée ne vaut que si elle est mise en œuvre !
Dès lors qu’une entreprise pose l’ambition de grandir, elle va devoir se constituer une colonne vertébrale adaptée. Elle va devoir s’appuyer sur un système managérial efficient, capable de mettre en œuvre la stratégie auprès des équipes actuelles et à venir. Et plus la croissance se veut rapide, plus le système managérial va devoir jouer pleinement son rôle.
Idéalement, le système managérial se pose dès le lancement du projet. Les fondateurs ou les membres de l’équipe dirigeante sont complémentaires en terme de métier, savoir-faire et de personnalité. Ils sont alignés sur la vision et le déploiement de la stratégie. Chacun selon son périmètre de responsabilité, va décliner ses plans d’action. Chacun va embarquer ses équipes, donner du sens. Chacun posera ses routines managériales et fera des feedbacks quotidiens à son équipe pour capitaliser sur les bons comportements.
Or, nous observons que dans une phase de décollage, les managers de startup font face à de plus en plus de choix, de plus en plus structurants et qui se démultiplient. Si les managers manquent de compétences et d’expérience, ils ne mettront pas leur énergie au bon endroit. Par exemple, pris par le temps, certains négligeront des facteurs clés de succès comme le recrutement et surtout l’intégration des nouveaux membres de l’équipe. Les ressources deviendront vite inadaptées ou insuffisantes et le manager finira par compenser en passant plus de temps sur l’opérationnel et moins de temps sur le management. Une situation dans laquelle le manager aura bien des difficultés à s’extraire car il va s’engouffrer dans une spirale négative.
Ce phénomène, très visible dans les startups « early stage », est également présent dans de nombreuses PME au niveau des managers de proximité. Pris dans un environnement ultra changeant, ils n’adaptent pas suffisamment rapidement leurs pratiques à l’évolution de leur environnement et se retrouvent prisonnier du temps. Les conséquences sont sérieuses puisque dans des cas extrêmes, elles conduisent vers l’épuisement et le burnout.
Le management est un métier qui requiert un développement permanent de compétences pour le bien être des managers et celui de leur équipe.